Axelle Rioult
HORIZONS PROCHES
7 septembre 2021 au 7 novembre 2021
A L'ORÉE
5 septembre 2021 au 5 octobre 2022
Musée des Beaux-Arts de Caen

Après Claire Soulard, Pascal Casson et Thibaut Bellière,
c'est au tour d'Axelle Rioult de s'emparer du hall du
musée pour présenter son projet en cours :
De nouvelles pratiques d’expérimentation de la reliance
nous offrent la possibilité de ressentir l’appartenance
à l’univers, à cet ensemble qui nous dépasse. Il ne
s’agit pas ici de religion ou de métaphysique mais de
profondeur ontologique dans laquelle s’enracine le «
sentiment » du sacré. J’ai assisté cet été à une
expérience simple et en même temps politique : j’ai
regardé des femmes traverser un pont, en conscience pour
pénétrer dans une forêt, que l’intervenante proposait
comme étant sacrée. Leur expression m’a saisie : le
silence était profond, la qualité de présence aussi. Et
je me suis demandée comment se dérouleraient des
assemblées décisionnaires sur des choix concernant notre
avenir d’humain, avec ce sens du sacré... Une traversée
d’un espace-tampon pour prendre une distance avec le
quotidien, et prendre conscience d’un autre monde
sensible, s’y engager en humilité et en responsabilité
d’un intérêt commun à préserver. Ici la notion de sacré
y est à expérimenter, hors dogme, libre et intérieur.
Après ces mois de sidération vécus pendant le premier
confinement, c’est la piste que j’ai continué
d’explorer. J’ai photographié des femmes ou performé
moi-même des rituels de passage incarnés en relation
avec le vivant dans la forêt. J’emmène les femmes vers
la nudité, quand le temps le permet, sans protection et
sans distance physique avec les matières, et cela
permet des perceptions inédites de soi, de son corps, du
monde, au-delà des premières appréhensions ou des
ambivalences. Il peut y être question d’une forme
d’oubli de Soi, d’ensauvagement et/ou de sacré. Faire
connaître la forêt, donc possiblement l’aimer, par
l’expérience, la sensation et la représentation
artistique et non par le mental, ou une connaissance
uniquement naturaliste. En saisir la beauté vitale et
fragile.
Le projet pose aussi la question d’un regard artistique
posé sur le corps de la femme et sur le vivant. Dans la
peinture occidentale jusqu’à la fin du XIXe siècle, le
peintre y « pose » son modèle féminin mythologique,
religieux, puis profane, offert, souvent fragile, au
désir. Des femmes performeuses, dès les années 70 se
sont affranchies de ce protocole dominant : telles Ana
Mendieta, Hannah Wilke, Francesca Woodman, Alix Cléo
Roubaud, Helena Almeida... Le corps de la femme s’y joue
et se représente en dehors du regard dominant et
idéalisant. La question reste ouverte.
Rencontre avec l'artiste
dans les collections du musée
—
17 septembre 2022 à 16h
Entrée libre
Table ronde : "Quels sont les préjugés auxquels les femmes artistes
font face dans le domaine des musiques actuelles, du théâtre et des arts plastiques ?
avec
Agathe Plaisance, Priscilia Valdazo, Guylaine Cosseron, Axelle Rioult, Lucie Rochette
—
Auditorium du musée
17 septembre 2022 à 17h45
Entrée libre
Stage photographique
“ Le corps dans le paysage ”
À partir de l’observation des collections du musée, tantôt photographe, tantôt modèle, vous partez à la découverte de la photographie dans le parc du château.
Au-delà des questions de cadrage et de lumière, l’artiste porte votre attention sur votre regard, votre rapport au naturel, au sauvage et au vivant qui peuple ce milieu.
Stages de deux demi-journées consécutives
Tarif : 16€, les 2 séances
Réservation : mba-reservation@caen.fr
Adulte
Munissez-vous d’un appareil photo
et si possible d’un ordinateur
— 14 et 15 mai 2022 de 10h à 13h
Adolescent
Venez avec votre téléphone portable
et si possible d’un ordinateur
— 14 et 15 mai 2022 de 14h à 17h